2024 Châtillon en Allier
Les 19 et 20 octobre derniers les Châtillonnais de France et d’Ailleurs se sont retrouvés dans l’Allier pour une nouvelle Assemblée Générale annuelle. Châtillon-en-Allier est une commune rurale de 320 habitants située dans le bocage bourbonnais à équidistance (20 km environ) de Moulins d’une part et Saint-Pourçain d’autre part.
C’est sur un promontoire rocheux entre la rivière la Queune et un petit affluent que fut édifiée l’ancienne église paroissiale, détruite à la Révolution. Châtillon ville sans église fut érigée en commune.
Le Maire, Patrick Chalmin, et son conseil nous avaient préparé deux journées de découverte de leur région et un diner de gala en musique, le tout fort apprécié.
Après un repas simple , nous voici partagés en deux groupes installés dans un convoi de minibus, direction les diverses visites prévues ce samedi après-midi.
Au XVIe siècle, Nicolas de Nicolay né à La Grave, soldat et géographe du roi Charles X, nous apprend que, au cœur de l’éperon rocheux où est installé ce Châtillon et dans la région alentour, il y a plusieurs mines de charbon de pierre dont les habitants tiraient profit. L’on parle d’environ 150 puits personnels à l’époque.
Ce charbon fut le lieu de notre première visite : le musée de la Mine de Noyant. Là, un passionné de la mine nous a présenté ce qu’il en reste puisqu’elle a été fermée en 1943. Les mineurs au chômage ont alors été envoyés à Saint Hilaire pour extraire le schiste bitumineux, plus intéressant puisque transformé en essence.
- La mine de Noyant près Châtillon en Allier
Nous avons découvert une collection unique de matériel minier mécanique et pneumatique et un petit train appelé « Marie » toujours en fonctionnement. Nous l’avons emprunté pour faire le tour des bâtiments et du carreau de la mine de ce musée à ciel ouvert. Puis nous avons visité les galeries reconstituées et le cadre exceptionnel des bâtiments d’exploitation et de son chevalement en béton conçus par Eugène Freyssinet, le père du béton précontraint en 1928. (un matériau composite d’acier et de béton qui offre une résistance élevée à la compression et à la flexion.)
La visite s’achève dans la « chambre chaude » avec la présentation de petits outillages, d’une cuisine reconstituée grandeur nature comme dans les corons des années 30 et la « salle des pendus » ou les mineurs pendaient vêtements et casse-croûte pour se prémunir des rats. La fermeture de la mine laissa vacants de nombreux logements, les corons.
Or à la suite de la guerre d’Indochine, perdue à Dien Bien Phu en 1954, ces corons furent utilisés pour accueillir dans les années 1955 et 1956, 400 familles rapatriées du sud-est asiatique. Ainsi en plus d’une communauté polonaise et ukrainienne employée à la mine, une communauté vietnamienne s’est installée à Noyant.
Nous voici repartis pour une seconde visite : la ferme du GAEC Cante qui nous a surpris par sa diversité. Jugez-en ! En premier lieu un élevage de charolaises accompagnées de magnifique taureaux dont un de 1450 kilos. Deux taureaux et deux vaches ont été préparés pour concourir à Cournon durant le Sommet de l’élevage !
- Belle bête
Ensuite un élevage de 30 000 poulets que nous n’avons vu qu’à travers les vitres pour raisons sanitaires.
Enfin un élevage de sangliers, ce qui n’est pas commun. 11 Laies, 50 à 60 marcassins et un ragot ! (en terme de chasse un sanglier qui sort de la compagnie, quand il a deux ans).
Les questions ont fusé tout au long des explications données par le propriétaire et son fils tout en dégustant des produits de la ferme.
Au retour, sur la commune, un jeune couple nouvellement installé dans la zone artisanale nous a ouvert les portes de leur fabrique de poêles de masse et présenté leur travail.
La soirée de Gala :
L’animation musicale avait été confiée au couple Williams et Manisoul, voix et instruments de qualité, qui nous ont enchantés et fait danser tout au long du repas servi à 120 personnes. Le menu et les vins issus des vignobles de Saint-Pourçain ont été bien appréciés. La bonne humeur et le plaisir de nous retrouver alimentaient les conversations, mais toute bonne chose a une fin et à une heure du matin même les plus irréductibles étaient au lit.
Le lendemain, dimanche à 9h30 tout le monde est sur le pont et part en convoi vers « les Côtes Matras » pour un panorama à 360 ° du bocage bourbonnais. C’est le point culminant de la commune de Noyant-d’Allier dont l’altitude est de 485 m. Le soleil étant de la partie, c’est le moment d’une photo souvenir des Châtillonnais sur le site après un café accompagné de « pompes aux grattons ».
- Groupe
C’est une spécialité culinaire du centre de la France sorte de pâte à brioche salée, qui comporte moins d’œufs que la brioche classique et dans laquelle le beurre est totalement ou partiellement remplacé par les grattons, résidus de viande et de graisse de porc fondus et dorés. Se déguste tiède !
Sur le chemin du retour, voici la Pagode construite en 1983 pour que la communauté Bouddhiste venue dans les années 1955/56 dispose d’un lieu de culte digne de ce nom. Un magnifique bouddha géant regarde se coucher le soleil et accueille les visiteurs dans un tintement harmonieux de clochettes. Pas de long discours mais plutôt l’adresse Internet du site qui vous permettra de satisfaire votre curiosité. https://www.pagodenoyantdallier.fr/
La matinée tire à sa fin, mais il reste la raison de cette réunion annuelle, l’A. G. dans la salle des fêtes. Patrick Chalmin maire de Châtillon-en-Allier dit toute sa satisfaction et remercie tous les présents. Au tour du Président de l’association, Jean- Paul Vuillot qui remercie la municipalité pour son organisation. Place à la lecture des divers comptes rendus sur l’année écoulée depuis la réunion de Châtillon-en-Diois en 2023 et le point sur les finances, le tout obtenant le quitus à l’unanimité.
- Groupe
La dernière question est toujours la même en fin d’assemblée générale ! Quel Châtillon nous recevra l’an prochain ? Nous avons eu la confirmation que ce sera Châtillon dans les Hauts de Seine (autrefois dénommé Châtillon-sous-Bagneux) et dont le maire est Madame Azzaz.
La réunion du C A, préparatrice de ce futur rendez-vous, se fera le 29 Mars 2025 dans le plus peuplé des Châtillon : 36777 habitants.
Nous avons appris la triste nouvelle du décès à l’hôpital de Briare, le 12 Novembre 2024, de
Emmanuel RAT, maire de Châtillon-sur-Loire.
- M. Rat
Maire pendant 30 ans il était l’un des pionniers des « Châtillon de France et d’Ailleurs » en 1993.
Bien que déjà très fatigué, il nous avait fait l’honneur de sa présence lors de la réunion de Châtillon-en-Diois en octobre 2023.
Roland Covarel, trésorier de l’association
fr INFORMATIONS MUNICIPALES (Echo...) Châtillon de France et d’Ailleurs ?
Mise à jour : mardi 26 novembre 2024